WINDHOEK, Namibie, 10 mai 2017 – La libération de la violence et la pleine participation des femmes dans l’Église et la société sont les thèmes principaux du message de la pré-Assemblée des femmes de la Fédération luthérienne mondiale (FLM).
« Nous célébrons le fait d'être, par notre baptême, libéré-e-s par la grâce de Dieu », ont exprimé les femmes dans leur message, en référence au thème de l’Assemblée. Elles ont également noté que leur « expérience de la libération par la grâce de Dieu est entravée. »
Les femmes déléguées à la Douzième Assemblée de la FLM, membres du réseau Femmes dans l'Église et la société (WICAS) de la FLM et de groupes de travail de femmes au niveau local se sont réunies dans la capitale de la Namibie, Windhoek, pour la pré-Assemblée des femmes du 6 au 9 mai. Elles ont livré leur message aux délégué-e-s de l’Assemblée de la FLM le 10 mai.
Questions relatives à la justice de genre
Le besoin de justice de genre a été souligné et les Églises membres ont été appelées à « répondre aux enjeux cruciaux, si controversés soient-ils ». Les lectures de l’Écriture attentives aux questions de genre et l’utilisation d’une herméneutique biblique liée au pouvoir ont été spécifiquement mentionnées.
En référence à l'un des trois sous-thèmes de l’Assemblée, Les êtres humains ne sont pas à vendre, il a été recommandé avec insistance aux délégué-e-s de réagir aux injustices fondées sur le sexe, telles que les lois sur l’héritage, les mariages précoces, les mutilations génitales féminines, l'homicide basé sur le sexe, le viol et les pratiques de la dot.
La pré-Assemblée des femmes a également salué la Politique de la FLM relative à la justice de genre, un processus qui fut initié par la Onzième Assemblée de la FLM en 2010, à Stuttgart, et approuvé par le Conseil de la FLM en 2013. Il est demandé au Conseil de la FLM de « modifier la Constitution de la FLM afin que celle-ci contienne un engagement relatif à la justice de genre et plus précisément à la politique de la FLM relative à la justice de genre ».
Les femmes en responsabilité
Alors que les cinq dernières Assemblées de la FLM ont toutes défendu la place des femmes en responsabilité et que la FLM s'est assurée que cet objectif soit atteint, le message encourage les Églises membres à prendre les mesures nécessaires pour garantir la pleine participation des femmes dans l'exercice des responsabilités.
« Nous voulons voir l'exercice de la responsabilité dans la communion refléter tant les femmes que les hommes », ont écrit les femmes dans leur message. Elles ont demandé que les femmes aient la liberté d’étudier, d’agir et de diriger et que des changements structurels soient effectués en faveur de l’exercice de la responsabilité par des femmes.
Actuellement, 82 pour cent des Églises membres de la FLM ordonnent des femmes. Le message a salué cette étape en applaudissant « les femmes et les hommes qui continuent d'œuvrer en faveur de la pleine présence des femmes dans le ministère ordonné ».
Les Églises membres qui n'ordonnent pas encore les femmes ont été encouragées à se mettre en partenariat et à dialoguer avec les Églises membres qui ont récemment décidé d'ordonner les femmes. Le Bureau de la communion de la FLM a été invité à fournir une plateforme pour cette discussion.
Contre la violence sexiste
Les graves problèmes de violence, tant dans les contextes sociaux qu'au sein des Églises, ont fait l'objet d'une attention particulière dans le message. Notant que l'Église devrait être un espace de sécurité, il a été demandé à chaque Église de réfléchir à développer et adopter un code de conduite.
Le message de la pré-Assemblée des femmes a été reçu par l’Assemblée et renvoyé au Comité d'examen.