L’archevêque nigérian, Musa Panti Filibus, est élu président de la FLM

13 May 2017
Le pasteur Musa Panti Filibus, archevêque de l’Église luthérienne du Christ au Nigéria, président de la Fédération luthérienne mondiale. Photo: FLM/Albin Hillert
Le pasteur Musa Panti Filibus, archevêque de l’Église luthérienne du Christ au Nigéria, président de la Fédération luthérienne mondiale. Photo: FLM/Albin Hillert
Le second africain à occuper cette position

WINDHOEK, Namibie, 13 mai 2017 – Le pasteur Musa Panti Filibus, archevêque de l’Église luthérienne du Christ au Nigéria (LCCN), a été élu président de la Fédération luthérienne mondiale (FLM). La Douzième Assemblée de la FLM, réunie à Windhoek, en Namibie, a élu l'archevêque Filibus ce jour. Il est le 13e à assumer cette charge depuis la fondation de la FLM en 1947, et le deuxième africain.

Il a été élu lors du premier tour, recevant un total de 274 voix sur 303.

La communion est un don

S’adressant aux délégué-e-s à l’Assemblée après sa nomination le 12 mai, l'archevêque Filibus a désigné le développement des relations de communion, la mission, la justice de genre, la diaconie et la réaction face à la tragédie humaine, les jeunes dans l’Église et les relations interreligieuses pour la paix et la justice comme ses priorités essentielles.

« La communion est un don », a déclaré l'archevêque Filibus, ajoutant que la construction de la communion doit être travaillée. « Construire la communion doit aussi se faire avec le souci d'être redevables sur le plan œcuménique. »

L'archevêque Filibus, qui, dans ses travaux antérieurs, a participé à l’élaboration de la Politique de la FLM relative à la justice de genre, a appuyé qu’il s’est engagé à sa mise en application, et cela comprend « le soutien aux Églises membres pour comprendre et répondre à ces questions ». Il a joué un rôle essentiel dans le processus qui a abouti à l’ordination de la première femme pasteure de LCCN, en 1996.

L'engagement envers les jeunes dans la vie de l’Église doit également être respecté, a-t-il poursuivi, appelant en outre à amener le mouvement du Réseau mondial de jeunes réformateurs et réformatrices au niveau des Églises locales.

La diaconie, service efficace d'autonomisation face à la souffrance humaine, l’injustice et les situations d’urgence, est une priorité essentielle pour la FLM. « Mon rêve serait que la FLM reste un acteur compétent et fondamental de la diaconie au niveau international dans la lutte contre la tragédie humaine », a déclaré l'archevêque Filibus.

Il y a deux ans, les diocèses du nord-est du Nigéria, d'où l'archevêque est originaire, ont dû suspendre les activités de l'Église dans de nombreuses paroisses afin de prévenir les attaques par les activistes de Boko Haram pendant les cultes. « Je vois aujourd'hui l'immense besoin d'être attentifs aux questions de violence religieuse dans le monde », a-t-il déclaré.

Il a souligné que la croissance des Églises du Sud et la baisse de fréquentation des Églises dans le Nord sont des phénomènes qui nécessitent un accompagnement de la part de la FLM. « Nous avons l'obligation de nous écouter les uns les autres et de nous soutenir mutuellement dans ces combats », a-t-il précisé. « Nous ne devrions laisser aucune Église se sentir seule. »

Expérience au sein de la communion de la FLM

Le nouveau président élu n'est pas novice dans le travail de la communion de la FLM. De 2002 à 2010, il a été secrétaire de la région Afrique pour le Département de mission et développement (DMD), accompagnant les Églises membres en Afrique dans divers domaines de leurs ministères. Il a été nommé directeur du DMD en 2010.

En 2013, il a accepté l'appel à devenir évêque du diocèse de Mayo Belwa de LCCN. Il a été élu archevêque de l'Église en 2016.

Musa Panti Filibus, âgé de 57 ans, a été ordonné pasteur en 1994. Il a étudié la théologie au Nigéria et aux États-Unis, où il a obtenu un doctorat en théologie pastorale. Lui et son épouse, la pasteure Ruth Filibus, ont trois enfants qui sont adultes.

Le nouveau président élu de la FLM, l'archevêque Musa Panti Filibus, succèdera à l'évêque Munib A. Younan de l'Église évangélique luthérienne de Jordanie et de la Terre sainte, qui avait été élu à la Onzième Assemblée, en juillet 2010 à Stuttgart, en Allemagne. Le premier président africain de la FLM fut l'évêque Josiah Kibira, de l'Église évangélique luthérienne de Tanzanie, qui assuma la charge de 1977 à 1984.

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